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Imperial J406W Stereo – fr
IMPERIAL J406W STEREO
IMPERIAL J406W STEREO
Comme toutes les Imperial la Imperial j406w Stéréo est très belle.
Son meuble a une forme inhabituelle, légèrement plus large dans la partie supérieure. Ce choix stylistique original donne à l’appareil une grandeur qui n’est pas vérifiable dans la majeure partie des autres radios.
Ses trainées d’or verticales de différentes longueur et épaisseur, posées aux coins avant arrondies rappellent les rainures des colonnes, elles augmentent la majesté du meuble.
Le traitement particulier de ses toiles latérales, où chaine et trame s’entrelacent afin de mettre en évidence ses lignes verticales, l’élan vers le haut de son meuble.
La couleur particulière de son bois, qui tend au rouge, et les ombres de son fond, donnent plus de mouvement au meuble.
La peinture finale très brillante complète son traitement.
Le résultat de ces choix stylistiques et de ces traitements soignés est un meuble, mince, important et très élégant, facile à combiner avec de nombreux types de meuble.
Le son est celui que je définirais le « Family Sound » de l’Imperial, des aigues propres grâce au tweeter avant électrostatique et à des bas très rapides, sans aucune queue, puisqu’ils sont reproduits par deux haut-parleurs elliptiques plutôt que par un seulement très grand.
Cet appareil est adapté en particulier à la reproduction de la musique vocale et à des instruments électroniques.
Dans cet appareil aussi, le nom Stéréo est incorrect. L’appareil est monophonique. L’utilisation de deux haut-parleurs posés aux coins ne le rend pas stéréophonique. Le but est celui de permettre une diffusion du son plus homogène possible dans toutes les directions.
Après avoir examiné son circuit on note une particularité très intéressante. La polarisation de la grille de contrôle de la valve finale est obtenue par une tension négative obtenue par l’alimentation. Ce qui est intéressant est qu’on a inséré à l’intérieure du circuit de polarisation un trimmer qui permet de fixer avec précision le point de repos afin de réduire au minimum le bruit.
Bien sûr on prévoit un réseau de rétroaction afin de linéariser la réponse en fréquence.
Le circuit du loudness est obtenu en appuyant le signal du préamplificateur de deux prises intermédiaires sur le potentiomètre de volume.
L’égaliseur aussi est intéressant, il est contrôlé par le grand bouton au centre, que vous voyez entre le panneau de haut-parleurs et l’échelle.
L’usage du haut-parleur est expliqué dans la page suivante.
La section électronique a été bien évidemment projetée avec le même soin que celui réservé au meuble.
Le choix des chansons d’une marque si profondément teutonique a été presque obligé. Toutes les chansons choisies dans la programmation sont dédiées à la musique d’auteurs allemands.
Nous sommes au début des années 1200. L’art en Europe s’ouvre à une impulsion internationaliste considérable. Les Minnesinger (les chanteurs d’amour) en Allemagne, comme les Trouvères en France, chantent la beauté de l’amour, de la nature et des joies matérielles. Les légendes épiques se ressemblent, se copient, et elles s’adaptent à sa propre langue. Les gestes de la chevalerie chrétienne, constituées par les nobles des différentes nations, favorisent cette osmose. Dans ce climat fécond le chant des Nibelungen fait son première apparition. Le Château de Wartburg était au centre de la lyrique allemande et le rappel à Wagner, dans son Tannhauser ici est évident. La première chanson est de Oswald von Wolkenstein, Minnesinger tardif mais très raffiné. Dans cette époque-là, la Noblesse, avec ces valeurs, est en train de céder son pouvoir à la bourgeoisie. Le chant populaire s’entremêle au chant Grégorien. La chanson en programmation (Un bon homme noble) en est un excellent exemple. A’ partir de ces bouleversements artistiques et culturels nait le mouvement des Maitre Chanteurs.
Avec la deuxième chanson on revient en arrière de 600 ans et nous allons visiter l’œuvre allemande avec le Freischuetz de Carl Maria von Weber. Avec cette partition il devient le père du romantisme musical allemand. La recherche psychologique et la poussée évocatrice sont très fortes dans les œuvres de Wagner et surtout dans celle-ci. On retrouve dans le Freischüt des empreintes beethovéniennes et mozartiennes et ce travail sera le stimulus même pour l’école d’opéra française. Même les nombreux Lied de Weber vont mériter une écoute, dans un proche avenir.
Avec la troisième chanson on arrive en 1912. Au début cette écoute est plus difficile, je suis en train de parler du Pierrot Lunaire de Arnold Schomberg, pour voix parlante et pour instruments. Il était né à Vienne en 1874. Il rompt avec le son de ses prédécesseurs, et de ses contemporains comme Strauss, puisqu’il expérimente des mélodies abstraites sans des supports de ton, des dissonances pour arriver au dodécaphonisme (des compositions avec 12 notes). La caractéristique de la musique, classée comme Expressionniste, est le détachement de la nature et la tension vers des productions abstraites, sans aucune référence matérielle. Le lien avec l’Expressionisme et le Cubisme dans la peinture est évident. Grande la différence entre la Polytonalité de quelques œuvres de Stravinski et l’Atonalité des travaux de Schomberg. Le Pierrot Lunaire est fondé sur une sélection de chansons du poète belge Albert Giraud.
Nous nous passionnons ensuite sans aucune honte et sans trop de questions, pour la quatrième chanson avec la très belle Helene Fischer qui interprète une de ses grands succès, « Atemlos durch die Nacht » ( Sans souffle aucun pendant toute la nuit). Helene Fischer est une chanteuse, danseuse et femme de spectacle très populaire en Allemagne. Sa musique est écoutée par les jeunes et les moins jeunes, dans les villes les plus modernes comme dans les pays les plus conservateurs. Elle a une personnalité éclectique et téméraire, mais au même temps extrêmement pragmatique, Helene est engagée dans une association contre la prostitution enfantine (Roterkeil).
On ferme notre programmation en paix avec une très belle chanson de Marcus Loeber, compositeur et pianiste allemand doué d’une très grande expérience et d’une généreuse sensibilité artistique. Du point de vue étroitement de l’expérience, avec les compositions de Hildegard von Bingen, les chansons pour piano de Marcus appartiennent aux musiques que me réalignent davantage, quand il faut. J’écris ci-dessous sa biographie prise entièrement de son site Né en 1967 et encore vivant !
LES COMMANDES
